| Resumo: |
The pacific oyster Crassostrea gigas exhibits an annual cycle of reproduction, which occurs in the gonadic area, a mix tissue composed of germinal cells and storage cells that regress during gametogenesis. Neuroendocrine regulations implicated in the physiological balance linking these tissues are not well known. Neuropeptide Y/F, which regulates energetic balance in vertebrates and invertebrates, binds G protein-coupled receptors; five related receptors have been identified in C. gigas. They display a differential pattern of expression depending on reproductive stage, and a higher expression in starved animals, compared to fed animals. By reverse endocrinology, no binding of NPY/F to these receptors could be demonstrated, but one of the receptors specifically binds a family of neuropeptides (GXLFRFamide) encoded by a unique precursor, whose expression also varies depending on trophic conditions. Bisides, a GnRH-like neuropeptide has been identified in oyster, its precursor expression varies depending on reproductive stage, and is induced in fed animals, compared to starved animals, suggesting that Cg-GnRH plays a role in the synchronization of nutritive status with energy needs during reproduction. New neuroendocrine pathways have been identified in C. gigas. They seem to be implicated in the regulation of processes linked to nutrition, reproduction and/or energetic metabolism, which are strongly connected to summer mortalities of this species.
L’huître creuse Crassostrea gigas présente un cycle annuel de reproduction qui se déroule dans l’aire gonadique, un tissu mixte composé de cellules germinales et de cellules de réserve qui régressent lors de la gamétogenèse. Les régulations neuroendocrines impliquées dans la balance physiologique liant ces deux tissus sont peu connues. Le neuropeptide Y/F, régulant la balance énergétique chez les vertébrés et les non vertébrés, lie des récepteurs couplés aux protéines G, dont cinq récepteurs apparentés ont été mis en évidence chez C. gigas, et présentent dans leur majorité un pattern de transcription différentiel selon le stade de reproduction et montrent une expression accrue chez les animaux à jeun. Par endocrinologie inverse, aucune liaison entre ces récepteurs et le NPY/F n’a pu être mise en évidence. Mais l’un de ces récepteurs lie de manière spécifique une famille de peptides (GXLFRFamide) codés par un même précurseur dont l’expression varie également en fonction du statut nutritionnel de l’animal. Parallèlement, un neuropeptide apparenté à la GnRH a été identifié chez l’huître, l’expression de son précurseur varie au cours du cycle de reproduction et est induite chez les animaux nourris, comparés aux animaux à jeun, suggérant un rôle possible de Cg-GnRH dans la synchronisation du statut nutritionnel avec les besoins énergétiques requis au cours de la reproduction. De nouvelles voies de régulation neuroendocrines ont ainsi été mises en évidence chez C. gigas. Elles semblent impliquées dans la régulation des processus liés à la nutrition, la reproduction et/ou le métabolisme énergétique, fonctions fortement associées aux mortalités estivales touchant cette espèce.
|
